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Selon toute probabilité, la vie universelle s´est répandue là-bas comme ici et a semé le germe de l´intelligence sur ces mondes lointains que nous devinons dans le voisinage des soleils innombrables qui peuplent l´éther, car tout nous prouve, sur la Terre, que la vie est le but de la nature. Foyers ardents, sources intarissables de chaleur et de vie, ces soleils variés, multiples, colorés, versent leurs rayons sur les terres qui leur appartiennent et qu´ils fécondent. (...)
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Mondes innombrables ! Nous rêvons à eux. Qui nous dit que leurs habitants inconnus ne songent pas à nous, eux aussi, et que l´espace n´est pas traversé par des vols de pensées comme il l´est par les effluves de la gravitation universelle et de la lumière ? N´existe-t-il pas, entre les humanités célestes, dont la Terre n´est qu´un modeste hameau, une immense solidarité, à peine pressentie par nos sens imparfaits ?
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Camille Flammarion, tiré de Astronomie des Dames (1903)
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